Les météorologues du Centre régional météorologique arabe ont enregistré une baisse significative de la couverture nuageuse et des précipitations dans le sud-ouest du Royaume, en particulier à Asir et Al-Baha, ces derniers jours, par rapport à la semaine dernière. Cela coïncide avec le début des vents actifs d’Al-Bawarih dans le nord et l’est de la péninsule arabique. Cela soulève des questions sur la relation entre l’activité des vents d’Al-Bawarih dans le nord et l’est de la péninsule arabique et les faibles précipitations dans son sud-ouest. Existe-t-il un lien direct entre ces deux phénomènes ?
Les vents de Buwarih sont un phénomène climatique distinctif de l'été dans la région du Golfe et dans le nord de la péninsule arabique. Ils soufflent du nord au nord-est, sont secs et rapides et atteignent leur apogée entre mai et juillet. Ces vents sont connus pour leurs effets de soulèvement de poussière et leur visibilité horizontale réduite. Toutefois, leur impact ne se limite pas aux zones directement touchées. Leurs effets atmosphériques s’étendent jusqu’au sud-ouest de la péninsule arabique, via des mécanismes subtils dans la distribution des masses d’air.
Ce qui est intéressant, cependant, c’est que l’impact de ces vents ne se limite pas aux régions sur lesquelles ils soufflent. Elles s’étendent jusqu’aux confins sud-ouest de la péninsule arabique, via des mécanismes atmosphériques subtils liés à la répartition des masses d’air. Les pluies saisonnières dans le sud-ouest du Royaume dépendent du flux d'humidité des régions tropicales vers les hautes terres montagneuses, conduisant à la formation de cumulus porteurs de pluie.
Cependant, lorsque les vents de Buwarih deviennent actifs, ils provoquent un changement dans la configuration du flux d'air, repoussant l'humidité du sud vers le sud et l'empêchant de pénétrer dans les hautes terres. Ce mécanisme prive l’atmosphère de l’élément le plus important pour la formation des nuages : l’humidité, même lorsque la température et le terrain s’y prêtent.
En plus de leur effet de surface, les rafales contribuent parfois à la stabilité atmosphérique en amenant de l'air sec dans la haute atmosphère, ce que l'on appelle en météorologie « inhibition ». Cette condition empêche l’air humide de remonter de la surface, réduit les risques de formation de cumulus et conduit ainsi à un manque d’activité pluvieuse, même lorsque les conditions du sol sont favorables.
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